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    histoire de l' abbaye visite de l' église page en cours    

Les chanoines de l' abbaye de Nieul, sont placés sous la règle de Saint-Augustin depuis le Concile de Latran en 1139;

ils ont prononcé leurs voeux de pauvreté, chasteté et obéissance mais peuvent être en contact avec le monde extérieur;
ainsi , ils assurent avec leur abbé le service pastoral du village, une messe étant dite tous les matins vers 6h,
et la grand-messe le dimanche vers midi.

 

       
En franchissant la porte de communication provenant de l' église, nous arrivons dans la galerie est du cloître et passons devant l' escalier qui monte à l' étage desservant le dortoir des moines.
   

Juste après l' escalier, nous admirons le tombeau d'Aénor de Châtellerault paré d' une arcade gothique et de trois statues dont une Vierge à l' enfant; les deux personnages de la photo sont revêtus des costumes d' époque.

Aénor épousa en 1121 le duc d'Aquitaine Guillaume X, et comme les deux jeunes gens séjournaient fréquemment à l' abbaye de Nieul, Aénor y donna naissance à sa fille Aliénor d'Aquitaine en 1122,
et malheureusement y décédera en 1130 souhaitant y être inhumée.

Aliénor d'Aquitaine grandit, et épousa à son tour en 1137, le futur roi de France Louis VII, lui apportant en dot ses provinces du Poitou et de l' Aquitaine;

     

très attachée à Nieul, Aliénor obtint de Louis VII qu' il prenne directement l' abbaye sous sa protection et la dote richement, l' abbaye devint donc "royale" à partir de 1141.
Mais leur mariage ne durera pas et sera annulé en 1152, après le retour du couple de la seconde croisade.

Aliénor épousera en secondes noces peu après, Henri Plantagenêt duc de Normandie et comte danois, qui montera sur le trône d' Angleterre deux années plus tard en 1154 sous le nom d' Henri II; les provinces du Poitou et de l' Aquitaine passeront alors à la couronne anglaise.


La salle capitulaire, ouvre sur la galerie-est par cinq baies romanes; la salle d' origine du XIème, comportait deux nefs à trois travées, dont on peut encore voir la base des piliers centraux; sur le mur de droite se tient la pierre tombale de l' abbé Hugues de Faye (1304-1319).

Très abîmée lors de l' incendie, elle a été complètement restaurée par l' abbé Pierre Brisson en 1646, son plafond surélevé et voûté en berceau.
Tous les matins, après la messe, les moines se réunissaient dans cette salle autour de l' abbé pour écouter ses conseils, la lecture de la Règle, et la distribution de leurs tâches journalières.

   

Vue du jardin, puits
et angle sud-est du cloître

En continuant à cheminer dans la galerie-est, l' on trouve successivement le couloir qui menait à l' extérieur vers le jardin extérieur, potager, ferme etc
puis une petite pièce ouvrant à l' angle de la galerie nommée chapelle des Chabots, lieu de sépulture des Chabots, suzerains de l' abbaye; endroit qui était à l' origine un chauffoir plus spacieux.

En regardant la photo, l' on peut remarquer que sur le mur face externe, les arcades de la galerie-est sont séparées par des colonnes doubles:
au niveau supérieur entre ces colonnes, l' on distingue tout d' abord l' une des petites baies romanes éclairant les galeries hautes: étroit passage à l' étage desservant le dortoir des moines et juste au-dessus le pan de mur et l' une des fenêtres de ce dortoir .


Le dortoir des moines: lieu de sommeil de pratiquement tous les chanoines, ce dortoir situé au-dessus de la salle capitulaire se trouvera avoir été transformé en même temps qu 'elle lors de sa restauration en 1646.

Quand l' abbé Pierre Brisson décida de surélever la voûte de la salle capitulaire, il dût donc rehausser le plancher du dortoir: ce qui en masqua les cinq fenêtres primitives éclairantes côté est et bordées de banquettes en pierre, ainsi que la porte côté ouest communiquant avec les galeries hautes: ( ces éléments ont été dégagés sous le niveau du sol, lors des travaux de réfection du cloître entrepris à partir de 1940).
L' abbé réaménagea donc de nouvelles ouvertures: fenêtres rectangulaires sur les murs est et ouest, et reconstruisit la voûte du plafond effondrée en la remplaçant par une charpente faiblement pentue, proche de celle que nous admirons à l' heure actuelle.

Le dortoir accueille à l' heure actuelle un musée sur le thème de la sculpture romane poitevine du XIIème, avec présentation des détails de la façade de l' église de Benet.

   

Quittons le côté est du cloître pour cheminer le long de la galerie-sud: en nous tournant vers le jardin, nous voyons le puits circulaire, les arcades de la galerie nord du cloître et au-dessus: la terrasse coulée dégageant le mur sud de l' église avec ses vitraux et ses puissants contre-forts du XVIIème siècle.

Du côté mur nous y voyons encastré: le lavabo des moines, servant à laver leurs mains
avant qu' ils ne rentrent par la porte du réfectoire: salle où ils prenaient leur repas en compagnie de l' abbé, en silence après la récitation de prières, lecture des écritures et chants.

Cette belle pièce rectangulaire a disparu; l' on ne peut voir aujourd'hui que les vestiges de son mur nord scandé de doubles colonnes et d' arcs.

 


Vue du jardin, puits et angle sud-ouest du cloître.

 
           

A la suite du réfectoire se trouvait la cuisine pièce faisant l' angle avec la galerie ouest, puis l' amorce d' un souterrain conduisant aux celliers des moines.

On termine le tour par la galerie nord, adossée à l' église, qui comporte les sépultures des abbés du XIIIème, et d' anciennes pierres tombales.
Les crosses des abbés qui ont été trouvées en fouillant leurs tombes autour de 1868, ont été vendues; deux sont exposées au musée de Cluny à Paris et une autre à Westminster.

 

... puis en sortant, nous pourrons méditer sur la devise de ce beau cadran solaire:

" fortunatis velox lenta miseris"

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