Maison des marais mouillés,2

Salle de l' anguille

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Poisson mythique du Marais Poitevin, une salle est spécialement consacrée à l’anguille, carnassière et de mœurs nocturnes ;
une mappemonde nous remémore son lieu de reproduction : la mer des Sargasses et détaille l’itinéraire de migration des larves jusqu’à leur arrivée au stade de civelles, aux abords de nos côtes.

Puis tandis qu’un espace vitrine nous présente les différents engins de pêche qui ont été et sont utilisés pour la capture de ces poissons, le commentateur nous dévoile les diverses méthodes anciennes et modernes utilisées pour les attraper: pêche à la fourche, au fagot, à la vermée ou à la traditionnelle bosselle : engin en osier très utilisé dans le Marais, nécessitant de 10 à 12 heures de fabrication vu sa complexité : coupe sur la photo ci-dessous

enfin l’accent est mis sur les moyens mis en oeuvre pour sauvegarder ces civelles, leur permettre de remonter la Sèvre Niortaise et les canaux : grâce à l’installation de « passes à anguille » nécessaires au franchissement des différents barrages et écluses, les voir espérer se développer pendant 15 à 20 ans dans le Marais , avant de s’en retourner à l’âge adulte vers l’océan, exécuter le périple inverse et retrouver leur mer des Sargasses pour s’y reproduire.

L' attention nous est malheureusement attirée sur le fait, que par suite de pêche intensive en bordure de côte : la civelle se monnayant très chère, plus diverses autres causes, la raréfaction de ce poisson dans le Marais commence à se faire sentir...

Batellerie

Un autre aspect très important de la vie du Marais : la Batellerie.
La visite également commentée de la salle qui lui est consacrée, nous présente un atelier de charpentier du bateau reconstitué : le charpentier étant souvent au départ un menuisier l' on voit en exposition une grande barque en chêne à fond plat et tous les outils nécessaires à sa fabrication disposés sur un établi ou accrochés au mur; toutes les explications nous sont fournies concernant la fabrication et l' usage de cette embarcation à la forme si particulière, conçue en vue de son utilisation dans les conches :

		- c' est l' avant qui large afin de pouvoir accoster sur les berges et décharger ses marchandises, - le fond en est plat, pour donner à l' embarcation un maximum de stabilité, et la possibilité de naviguer en eau peu profonde, - l' arrière est fin, pour la maniabilité: et c' est de cette place que le maraîchin pousse et guide son bateau: soit avec une "pelle" autrement dit une petite rame, mais qu' il manie avec dextérité, car ne ramant principalement que d' un seul côté, cela ne l’empêche pas de très bien guider son bateau, soit avec la "pigouille": grand bâton qu' il plante dans le fond de la conche, et sur lequel il pousse à condition que le canal ne soit pas trop profond.


L’on découvre qu’il existe plusieurs longueurs de batai mesurées en pieds, correspondant à des usages différents selon la grandeur et la capacité de chargement : par terre des croquis de ces différentes tailles sont représentés pour donner une idée des proportions du bateau. Progressivement, le bois pourra être remplacé par des matières "plastique", beaucoup moins onéreuses à l' entretien; le transport des marchandises est devenu quasi inexistant consécutivement au développement du réseau routier, mais cèdera la place à un grand développement de la batellerie de tourisme.
Archéologie
La dernière salle est consacrée au thème de l' archéologie et aux fouilles effectuées près de Coulon: des vitrines nous exposent certains objets ou copies d' objets, photographies et explications sur ce que l' on a en effet retrouvé comme traces préhistoriques très anciennes attestant de la présence humaine dans toute la région dès le Paléolithique; et au Néolithique: ce sont des vestiges d' habitation, d' ossements et monuments mégalithiques qui sont découverts.
	C' est sur le site du coteau de Montigné à proximité de Coulon, qu ' ont été extraits: - des flèches, des outils tranchants et des fragments de hache, datés de la fin du néolithique - des céramiques reconstituées du 2ème âge de fer, ci-contre, - que l’on a découvert des nécropoles avec les ossements de deux enfants : un nourrisson et un de 9 ans - et trouvé une roue de char en bronze: fondue entre 1260 et 1040 av J.C
Outre les expositions temporaires que la Maison des Marais Mouillés présente régulièrement, elle organise en extérieur des promenades découverte avec randonnées pédestres commentées sur les sujets de la flore et de la faune, ainsi que des balades thématiques en barque; l’été de nombreuses fêtes estivales sont programmées dont celles des journées maraîchines.