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      histoire de l' abbaye suite de l'histoire de l'abbaye page en cours  
             

Le monastère fut abandonné pendant plus d' un siècle, puis vendu en 1791; le monument se voit alors transformé en carrière de pierres par son acquéreur Jousseaume, où chacun y puisait ce dont il avait besoin,

avant d' être racheté courant XIXème par deux érudits qui purent enfin en arrêter la démolition systématique,

et être finalement classé monument historique en 1916, grâce à leurs propriétaires qui se sont consacrés à la réhabilitation et la conservation de ces majestueuses ruines.

 
 
Ensemble du reste des ruines de la cathédrale.
 
         

Dans le fond, l' on distingue la partie correspondant à l' avant-corps plaqué contre le pignon ouest de la première église de l' abbé Théodelin quand ce dernier avait commencé à le construire vers 1025:
cette partie qui a suivi l' évolution générale de l' édifice, était constituée d' une courte nef à deux travées, largement ouverte sur l' extérieur, encadrée de deux puissantes tours carrées d' inspiration normande, où montaient deux escaliers à vis desservant à l' étage supérieur: une salle maintenant à ciel ouvert, et l' accès aux tribunes de la nef.
L' on distingue que l' ouverture de la façade ouest a été murée avec présence de mâchicoulis lors des fortifications décidées par Agrippa d' Aubigné au XVème siècle.


La Nef elle, a gardé sans sa partie basse la trace des sept travées bâties par l' abbé Théodelin, encadrées par des demi-colonnes surmontées de chapiteaux (sur la photo, nous n' apercevons pas cette partie du mur complètement cachée par les fortifications, mais seulement le haut des quatre baies romanes inférieures)

- par contre, au-dessus de ces quatre baies romanes inférieures, l' on distingue très bien le remaniement de la nef entrepris dans le dernier quart du XIème siècle: avec l' élévation d' un second niveau supérieur: traces de rajout lors de la création des bas-côtés et tribunes, puis percée de 4 baies romanes supplémentaires placées au-dessus des inférieures.

- En 1232 refonte complète des trois dernières travées de la nef : le mur est arasé jusqu 'à la hauteur des chapiteaux romans, les baies romanes du bas sont murées, et à l' étage supérieur: ouverture de trois nouvelles larges baies gothiques dissemblables couronnées d' arcades, inondant alors la nef de lumière.

Du transept élevé dans le première moitié du XIVème siècle,
il ne reste qu 'une portion du croisillon nord:
les murs en partie inférieure sont décorés de jolies ogives; l' une d' elles est percée: avec une porte en bas surmontée d' une baie,
surplombant les ogives: une jolie corniche à arcature,
puis arrive le second niveau avec ses deux immenses trouées de forme gothique.

Enfin le clocher, miraculeusement épargné, au sommet duquel l' on peut monter en entrant par cette porte sculptée;
de là-haut, jolie vue panoramique sur le marais, et sur l' ensemble des fondations du monastère; l' on arrive aussi à déchiffrer la forme qu' avait le choeur de la cathédrale: dernière mouture de Geoffroy d' Estissac.


Porte d' entrée du clocher.

Cette vue montre le même pan du mur gauche des ruines, mais côté extérieur nord-ouest:

l' on remarque que ce côté de façade nord avait été très fortement renforcé à l' aide de cinq puissants contre-forts, probablement aux alentours de la fin XIIème siècle.

 

Le cloître, placé au sud de l' église, dont les fouilles ont permis de dégager les fondations des bâtiments: cuisine, réfectoire, dortoir, salle capitulaire, le tout placé autour d' un jardin central.
Ont été retrouvés également: une série de tombeaux, des pots, urnes, des morceaux de colonnes et deux chapiteaux ainsi qu' un crosse d' abbé en cuivre avec émaux datant de la fin du XIIIème siècle.
En creusant encore, l' on a pu mettre à jour il y a une cinquantaine d' années: silos, lavabo des moines, et un cellier datant du XIIème siècle sous l' emplacement du réfectoire. Le mur de clôture ouest a été percé de meurtrières lors de l' occupation protestante.

L' hostellerie: bâtiments datant du XIVème siècle ordonnés autour d' un second cloître complètement disparu: il ne reste que deux ailes: l' une au sud et l' autre à l' est.
- L' aile sud: entrée de la cave à sel, vaste salle voûtée en sous-sol témoignant de l' importance de l' exploitation des marais salants à l' époque des moines,

au rez de chaussée deux pièces: le réfectoire nanti d' un petit cellier en sous-sol nommé cachot de Rabelais où ce dernier aurait séjourné, et la cuisine à foyer central.
- L' aile est: un second réfectoire et à l' étage occupant toute la surface: le dortoir avec sa charpente en bois, et sa grande cheminée centrale.

Et pour finir, un petit tour à l' embarcadère de Maillezais pour apprécier le paisible dédale des canaux du marais, d' où l' on peut apercevoir en maints endroits les imposantes ruines de l' abbaye se découpant dans le ciel.

La promenade en barque est très jolie, et des images supplémentaires des canaux seront exposées dans la galerie photo des canaux du marais.

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