Le
Marais Mouillé d' une superficie de 32.200ha, est constitué
de vallées fluides: c' est une zone tampon qui protège les
prairies du Marais desséché des inondations, car se gorgeant
d' eau lors de la mauvaise saison, il se vide doucement les beaux jours
venus. |
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Depuis le Moyen-Age, les hommes ont façonné sans relâche leur Marais afin de le rendre habitable et pouvoir en vivre; dans les rubriques "histoire du Marais" et "le Marais desséché", nous avons évoqué les diverses réalisations d' assèchement ayant conduit à façonner le paysage d' aujourd'hui; découvrons maintenant la magique beauté du Marais mouillé. |
Cette région faite d' un dédale d' innombrables voies d' eau: près de 4000 km, bordées de ces si caractéristiques frênes taillés en têtards, donne l' impression trompeuse d' être très naturelle: il
n' en est rien, c' est le fruit d' un labeur humain entrepris depuis de
nombreux siècles: |
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L' immense réseau hydraulique du Marais est classé en trois catégories en fonction de l' importance de son débit et de la largeur de ses voies d' eau: Le réseau principal est constitué des plus importants cours d' eau, indispensables à la navigation et à l' évacuation des crues: ce sont donc la Sèvre Niortaise et ses affluents: Autise, Vendée, Mignon, ainsi que les très larges canaux évacuateurs permettant un débit d' écoulement important: aux alentours de 250km de voies d' eau. |
Lever de soleil sur la Sèvre Niortaise. |
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Canal du passage de la Croix |
Le réseau
secondaire, comprenant
les canaux de 4 à 8 mètres de large, Le réseau tertiaire, qui lui rassemble toutes les conches inférieures à 4m et tous les fossés drainant les innombrables parcelles de terrains composant l' ensemble de la Venise verte: ils appartiennent en général aux propriétaires privés et concernent quelques 3000km.
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Malgré l' extraordinaire
développement du réseau routier reliant bon nombre de villes
et bourgs, ainsi que tous les agréables chemins longeant les bords
de l' eau pour la plus grande joie des cyclistes et amateurs de randonnée,
une bonne partie du Marais mouillé ne peut se visiter qu' en barque: la typique "plate" maraîchine, maniée à la pelle ou à la pigouille, qui ponctue depuis bien des années ce paysage. |
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Le batai reste donc le moyen privilégié du déplacement touristique de la Venise verte, en ayant été pendant tant d' années, l' un des seuls moyens de transport rendant possible l' exploitation des parcelles de terrain du Marais mouillé. Il se décline en plusieurs tailles en fonction de l' usage auquel il était réservé: - le 9 pieds est
une toute petite embarcation dédiée à une seule
personne, pour la chasse entre autres et passer par de petits fossés, |
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- les 14 et 18
pieds sont les bateaux à tout faire: transporter des personnes,
des fagots, des herbages, toutes sortes de marchandises... |
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L' habitat | ||||||||
L' habitation du Marais mouillé utilise comme celle du Marais desséché, les matériaux que la nature a mis à la disposition de l' homme: la pierre qui construit le mur, le bois pour charpentes et toitures, les roseaux pour l' isolation sous les tuiles d' argile de forme romane. L' on remarque
la présence de grands X sur les murs: c' est pour maintenir l'
infrastructure de la maison, car le sol des parcelles du marais mouillé
ne permet pas de creuser de profondes fondations; |
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Par contre, c' est dans la disposition que l' aspect change par rapport à celle du Marais desséché: la maison du Marais mouillé devait pouvoir servir aussi à l' activité agricole de son habitant: donc en plus des pièces à vivre, il fallait prévoir d' intégrer au bâtiment: une étable pour les bêtes, un fenil au-dessus pour le fourrage et des hangars pour ranger le matériel. Construites sur
des parcelles plus petites, leurs façades ouvraient souvent sur
d' un côté sur la rue et de l' autre côté
les annexes débouchaient sur un canal quand il y en avait un,
avec des petites venelles entre les propriétés pour préserver
un passage vers le cours d' eau, |
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