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Le Marais desséché d' une superficie de 46.800ha, est entouré de digues et levées de terre afin d' éviter d' une part la remontée des eaux salées océaniques surtout lors des grandes marées, et d' autre part les crues hivernales du bassin versant, causées par l' écoulement des rivières.
 
Depuis le Moyen-Age, les hommes ont travaillé sans relâche dans le Marais, pour rendre les terres plus salubres donc habitables, et y produire leurs diverses ressources alimentaires;
la rubrique histoire du Marais ayant relaté les différents moyens et périodes ayant façonné ce site, en voici une coupe géologique:
 

        

Voici la digue au sud de la Sèvre Niortaise, qui a été créée et protège le Marais maintenant desséché de toute la région de La Ronde et Taugon.
le canal de la Ceinture au pied de cette levée de terre, mesure à peu près de 6 à 8m selon les endroits; une bonde permettant l' écoulement du trop plein d' eau vers la Sèvre.

Sur la digue: prairie entretenue pour une partie par des moutons, et plantation de frênes


 
Les Marais desséchés, depuis 1980 sont organisés en de vastes surfaces de cultures céréalières intensives de blé, maïs, tournesol...
en s' éloignant de la Sèvre et des canaux: ce sont les grandes plaines dont le sol est assez riche et bien travaillé par les agriculteurs, qui assurent pour la région des récoltes généreuses prisées également pour l' exportation.
 

Une image assez classique du Marais, les mouettes qui suivent le tracteur lorqu' il travaille la terre, témoin que l' océan n'est pas loin;

elles remplacent les corneilles vues dans les plaines plus centrales, toutefois les mouettes gagnent du terrain et s' aventurent de plus en plus profondément dans la campagne.


Roselières et prairies le long d' un canal.

Le long des canaux ou des bourgs du Marais desséché, le paysage est plus varié: on alterne avec des prairies qui bordent les rives profitant de l' humidité du sol et quelques animaux paissant tranquillement: vaches bien sûr, mais aussi moutons, quelques chevaux et parfois chèvres et ânes.

Les surfaces cultivées sont plus morcelées, avec des haies et une diversification des cultures, ce qui assure au paysage un aspect plus esthétique que les grandes plaines remembrées monocéréalières qui sont le fait des vastes terres situées entre les principales villes.

L'  habitat    

Pour édifier son habitation, le maraîchin a utilisé les matériaux qui lui ont été fournis par son environnement:
- les pierres ont ainsi été prélevées dans les plaines et les îlots calcaires et de par leurs tailles et leurs tonalités, elles assurent aux différentes maisons des murs aux couleurs changeantes;
- dans le bois en provenance du Marais mouillé, l' on a façonné les charpentes des toitures,

- l' argile abondant dans le Marais a permis la fabrication de tuiles, qui dans la région sont arrondies en forme "tige de botte"
- et les roseaux ont été placés sous les tuiles pour leur fonction protectrice et très isolante.

En s' éloignant des agglomérations, la maison type du Marais desséché est en général une ferme:

destinés à l' exploitation des terres, les bâtiments avec leur partie habitation, sont souvent disposés en longueur voire en U avec une cour intérieure, ce en fonction du nombre des dépendances;

le style reste en général assez sobre: les murs en pierres apparentes ou chaulés et les volets peints en toutes couleurs de bleu, vert, prune, marron...

et plus l' on se rapproche de l' océan, plus les vastes terres sont ventilées, conduisant à des maisons assez basses, aux ouvertures étroites.

A   visiter La Maison du Petit Poitou à Chaillé-les-Marais
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