Les sens correspondant à la perception de la chaleur, du froid ou de la douleur semblent assez comparables à ceux des humains, mais les terminaisons nerveuses sont essentiellement réparties au niveau des zones non recouvertes par les plumes; par contre le corps de l' oiseau est doté de récepteurs spécifiques le rendant sensible aux vibrations et aux variations de pression.
— L' odorat paraît le sens le moins utilisé sans doute peu performant, et le goût probablement pas très aiguisé.
— par contre l' ouïe revêt une grande importance dans le comportement des oiseaux: cris d' alarme, défense du territoire, chants de la parade nuptiale... le spectre auditif de l' oiseau est pour la majorité d' entre eux plus restreint que le nôtre, par contre ils nous sont supérieurs en acuité auditive et peuvent distinguer et interpréter de multiples sons, là où nous n' en percevons qu' un seul.

Pour le coup, les oiseaux ont réellement besoin d' avoir une vision précise pouvant englober un vaste champ d' investigation: détection de la nourriture, d' un éventuel prédateur... leurs yeux sont donc relativement gros par rapport à la taille de leur crâne, afin que la rétine puisse contenir suffisamment de cellules visuelles; ils possèdent en outre une membrane nictitante translucide, qui se déplace latéralement et protège l' oeil en le nettoyant.

En fonction de l' espèce, l' on remarque que les yeux des oiseaux ne sont pas placés de façon identique sur leur tête, encore une remarquable adaptation:

— Les rapaces nocturnes prédateurs par exemple, ont de gros yeux situés sur le devant de la tête afin de bien surveiller leurs proies: de ce fait, la vision binoculaire en relief est assez étendue, et sert à mieux apprécier les distances et les mouvements de leur "éventuel repas";

— à l' inverse, les oiseaux qui servent eux-mêmes de proies ont des yeux qui sont situés sur les côtés de la tête: dans cette position le champ visuel monoculaire est beaucoup plus étendu permettant de voir surgir le danger d' un peu partout; par contre, appréciant moins bien reliefs et distances de par une vision binoculaire plus limitée, ils compensent ce défaut en déplaçant ou hochant leur tête pour avoir des points de vue différents.

Autre phénomène très étonnant, qu' est le remarquable sens de l' orientation dont font preuve les oiseaux: disposant probablement d' une "horloge interne", ils sont capables d' avoir une notion du temps qui semble dépendre de l' alternance du jour et de la nuit: ignorant comment ils ont pu acquérir ces surprenantes facultés: se repèrent-ils aux mouvement célestes du soleil en journée et des étoiles la nuit, sont-ils sensibles à la détection du magnétisme terrestre?

toujours est-il que les oiseaux migrateurs se dirigent sans faillir dans la bonne direction au cours de leurs longs périples même pour une première fois, tandis que les pigeons voyageurs parviennent à retrouver leur colombiers lâchés à des centaines de km...

L' on retrouve essentiellement parmi les oiseaux migrateurs deux grands courants de parcours:

— nos hôtes d' été: tels les martinets, les hirondelles, les fauvettes, les rossignols, bergeronnettes grises, loriots etc... qui viennent nicher en Europe, mais à l' approche de l' hiver, le climat probablement trop froid ne leur convient plus; ils repartent donc en direction de l' Afrique soit au Nord du Sahara, soit plus au sud dans les savanes entourant la forêt équatoriale, selon les espèces.

— nos hôtes d' hiver: à l' inverse, les espèces vivant dans les régions nordiques soit insulaires: îles britanniques, Islande, Ecosse, Groënland, soit dans les régions continentales: nord de l' Allemagne, taïga scandinaves, plaines de Russie ou sibériennes... où ils nichent et se reproduisent en été, ne peuvent plus y rester en hiver: ils viennent donc dans notre pays entre autres, pour y passer une saison hivernale plus tempérée: parmi ceux-ci: les anatidés en grand nombre: oies, canards... des passereaux: merles, grives musiciennes, mésanges, alouettes, pinsons, corbeaux etc..

A cela, l' on ajoute de nombreux oiseaux marins qui circulent au-dessus de l' Atlantique: du Groënland au sud de l' Afrique: les mouettes tridactyles, les pétrels, et les sternes qui détiennent probablement le record du km parcouru en se déplaçant entre régions arctique et antarctique!